Vague déferlante de nostalgie

Ces temps-ci, c’est plus fort que moi. Je suis prise dans une vague tumultueuse de souvenirs qui me coupent le souffle, m’emmène au cœur de moments passés autour du monde avant de revenir soudainement à la surface, ici et maintenant, dans le moment présent. On va se dire les vraies affaires : ma vie de voyageuse me manque atrocement et la nostalgie du voyage se fait ressentir dans toutes mes cellules. Ce quotidien qui n’est jamais pareil, ce sentiment de liberté, le fait de ne pas avoir d’obligations, de vivre chaque jour au gré de mes envies du moment, l’excitation qui remplit mon cœur de bonheur et me met des étoiles dans les yeux, du moment où je pose les pieds dans un aéroport jusqu’au dernier jour de mon périple, lorsqu’à bord de l’avion qui me ramène à la maison, je me remémore tous les souvenirs et péripéties que je viens de vivre…

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Elle me manque sans bon sens, cette petite bohème qui parcourt le monde et le découvre avec les yeux d’une enfant, émerveillée devant un tout et un rien…

Cette voyageuse qui prend réellement le temps de vivre, qui oublie toute notion du temps et vibre au son du mantra “ici et maintenant”. Celle qui se nourrit de la beauté de la nature qui l’entoure et des saveurs d’ailleurs. Elle me manque cette jeune femme qui essaie de nouvelles expériences et repousse toujours un peu plus ses limites… Celle qui a enfin tout le temps nécessaire pour réfléchir, analyser et prendre conscience d’un tas de trucs tellement essentiels. Elle me manque la voyageuse qui se fait de nouveaux amis provenant des quatre coins du globe et qui s’alimente grâce aux diverses rencontres sur sa route… Cette femme qui rayonne et qui est vraiment sur son X, à la bonne place au bon moment et qui se laisse guider par son intuition…

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Le fait d’être privé de cette passion qui, aujourd’hui, fait en quelque sorte partie de mon ADN, c’est déroutant. Je ne saurais dire combien de fois dernièrement m’est passé par l’esprit l’envie d’acheter, comme dans le temps d’avant, un billet dernière minute pour partir spontanément quelques jours de l’autre côté du continent.

En ce moment…

Je rêve de me balader dans les rues de Paris, d’observer l’architecture unique de cette ville, de manger dans l’une des nombreuses boulangeries, d’entendre cette voix tant familière dicter le nom des stations de métro ou encore “Attention à la marche en descendant du train. Please mind the gap between the train and the platform”. Je rêve de sauter dans un avion en direction du pays des kiwis, retrouver des amis et y faire de la randonnée (en fait, la Nouvelle-Zélande me manque atrocement tout court). De me pousser pour quelque temps là où il fait chaud, comme par exemple à Curaçao, cette petite île paradisiaque des Caraïbes où ma copine s’est installée pour y habiter pour de bon avec son mari. De planifier un nouveau trip de filles avec mes amies et partir explorer l’Asie avec mon sac Quechua de 20 litres sur le dos et un appareil photo. Je rêve d’un tas de nouvelles aventures… 

Et est-ce que je t’ai parlé à quel point voler me manque ? Le feeling de monter à bord d’un avion, de prendre place, de patienter jusqu’au décollage, de sentir mes mains devenir moites et mon pouls s’accélérer, puis mon cœur débattre lorsque l’appareil prend de la vitesse sur la piste et que les roues quittent finalement le sol, en route vers de nouveaux horizons. Voir le monde de là-haut, par la fenêtre du hublot, c’est libérateur et tellement beau, tellement excitant. La forme des nuages, les couleurs, la diversité des paysages. Je peux facilement perdre la notion du temps à observer notre planète du haut des airs et je suis souvent envahi d’un énorme sentiment de gratitude dans ces moments-là. 

Ce n’est pas seulement le fait de voyager qui manque à ma vie actuellement…

C’est la version de moi-même que je suis dans ces instants-là. Loin du stress, loin de la routine. À profiter de tous les moments, aussi banals soient-ils. Du vent qui souffle dans mes cheveux, du sable qui s’infiltre dans mes souliers, du son des vagues qui se fracassent sur la rive, des effluves en passant à côté d’un marchand de rue qui cuisine, des sourires et bribes de conversations avec les locaux, du bonheur de trouver un endroit parfait où dormir, avec des gens parfaitement bien placés sur ma route.

Je n’ai aucune idée du moment où tout redeviendra à la normale et où nous pourrons reprendre les périples sur notre planète, mais une chose est sûre. Je réalise aujourd’hui la chance immense que j’ai eue de parcourir autant de kilomètres, de voir autant de paysages à couper le souffle, de découvrir autant de nouvelles cultures. La gratitude qui m’envahit n’a pas de prix et elle s’accompagne d’une pensée que j’ai envie de te partager.

Même lorsque les gens autour de toi ne comprennent pas ce qui t’appelle ailleurs, écoute toujours ta petite voix. Oublie ce qu’on t’a appris jusqu’ici sur la vie et crée ton propre chemin. Chaque personne a sa propre perception d’une vie idéale. Si pour l’un, le besoin d’évasion ne s’est jamais fait ressentir, pour toi, il peut être crucial. Va et fonce vers la vie de tes rêves. Dès que ce sera possible… 

Méditation pour survivre à la nostalgie du voyage

D’ici-là, je te partage cette méditation que j’ai créée et qui me fait un bien fou chaque fois que je m’y prête.

Ferme les yeux.   

Prends trois grandes inspirations et expire par la bouche.   

Demande à ton subconscient de te guider et projette-toi dans tes souvenirs de voyage les plus précieux.   

Visualise les moments et les paysages coups de cœur, ceux qui t’ont le plus marqué jusqu’à présent.   

Laisse-toi submerger par les sentiments qui t’habitaient alors, lorsque tu avais les yeux rivés sur les merveilles qui composent notre monde…   

Ressens le bonheur, la joie intense, la gratitude.

Respire.

Souris.

Pleure si le cœur t’en dit.

Et partage avec moi, si tu en as envie, les endroits les plus intenses qui sont remontés à la surface.

Si la nostalgie déferle en toi et te fait perdre tous tes moyens, sache que tu n’es pas seul(e) et que des jours meilleurs sont à venir… Tiens bon ♥ xx